Cambodge
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Selon la légende, le Cambodge serait né de l'union d'une princesse et d'un étranger, un indien brahmane nommé Kaudinya. La princesse était la fille d'un roi dragon, ou naga, qui régnait sur une région ensevelie sous les eaux. Un jour, alors que kaudinya passait à bord de son bateau, la princesse s'embarqua pour aller à sa rencontre. Kau tira une flèche de son arc magique qui atteignit le bateau de la princesse. Cette dernière, effrayée, accepta de l'épouser. Pour doter sa fille, son père but toutes les eaux qui recouvrait son pays et offrit les terres asséchées à Kaudinya pour qu'il en fasse son domaine. Le nouveau royaume fut baptisé Kambuja. Les traditions religieuses, royales et écrites du Cambodge lui sont venues de l'Inde : il ne développa une culture indépendante qu'aux environs du premier siècle de notre ère. Une inscription à kulen, au nord d'Angkor, indique qu'en l'an 802, Jayavarman II participa à un rite qui fit de lui un "monarque universel" ou un "roi divin". On pense que Jayavarman II passa peut-être sa jeunesse à la cour de shailendras, à java. Revenu au Cambodge, il organisa un rite qui empêchait java de contrôler les terres du Cambodge, puis passa des alliances avec les différents royaumes, dont il se proclama roi. Jayavarman II fut le premier d'une longue série de rois qui marquèrent l'essor et le déclin de cet empire, dont l'héritage extraordinaire est encore visible à Angkor. A partir de 1066 environ, Angkor, à nouveau secoué par des conflits, fut l'objet de rivalités entre différents prétendants au pouvoir. Le royaume ne devait retrouver son unité qu'en 1112, avec l'accession au trône de suryavannan II. Ce dernier se lança dans une nouvelle phase d'expansion, menant des guerres au Vietnam et au Champs, une région du sud-Vietnam. Il noua également des liens avec la Chine. Suryavarman restera surtout dans l'histoire le roi qui, pour exprimer sa dévotion à Vishnu, commanda la construction d'Angkor Vat. Certains spécialistes soutiennent que le déclin s'annonçait déjà à l'époque de la construction d'Angkor Vat, alors que l'empire d'Angkor était à son apogée : le réseau d'irrigation était surexploité, les projets démesurés, comme ceux d'Angkor Vat et d'Angkor thom, pesaient très lourdement sur les finances royales et sur le peuple, écrasé d'impôts et de travail. Le Tonlé Sap se déverse dans la rivière du même nom mais, pendant la saison sèche, il s'écoule vers le sud et se jette dans le Mékong. Lors de la saison des pluies, les eaux en crue du Mékong sont refoulées dans le Tonlé Sap, inondant ainsi le centre du pays. Au sud-est du Tonlé Sap, le massif granitique du Phnom Aural est le point culminant du Cambodge (1 813 m). Pays d'Asie du Sud-Est, délimité au nord-est par le Laos, à l'est et au sud-est par le Viêtnam, au sud-ouest par le golfe de Thaïlande, à l'ouest et au nord-ouest par la Thaïlande. Le Cambodge a une superficie de 181 035 km2. La capitale du Cambodge est Phnom Penh. Le territoire du Cambodge est constitué par la cuvette centrale du Mékong et les plateaux adjacents. La plaine alluviale est occupée en son centre par le lac Tonlé Sap, dont la superficie varie de 2 600 km2 à la saison sèche à 10 400 km2 à la saison des pluies. La plaine est drainée par le fleuve Mékong, un drainage rendu difficile par sa pente très basse et les inondations annuelles. Le Cambodge est soumis à l'influence de la mousson. Se trouvant dans une cuvette est protégé des flux humides, le pays ne reçoit que des pluies modérées (1 400 mm en moyenne à Phnom Penh). La succession des saisons est celle des climats tropicaux asiatiques : une saison sèche de novembre à mars, une saison particulièrement aride d'avril à mai puis, de mai à octobre, la saison pluvieuse. La température annuelle moyenne est d'environ 26,7°C. Le niveau annuel moyen des précipitations est de 1 400 mm dans la plaine centrale et de plus de 3 800 mm dans les zones montagneuses et sur le littoral. Environ 94 % de la population cambodgienne appartient à l'ethnie khmère. Le Cambodge abrite aussi des communautés chinoise, vietnamienne, cham, et des peuples allogènes, les Khmers Loeu (d'en haut) : les Saoch, les Pear, les Brau et les Kuy, dans les zones de montagne et sur les plateaux. Avec une population de 10,3 millions d'habitants en 1995, le Cambodge est l'un des pays indochinois les moins peuplés (densité 56,6 habitants au km2). L'espérance de vie moyenne à la naissance, pour la période 1990-1995, est de 52 ans. Le taux de mortalité infantile est le plus bas d'Indochine (116 p. 1 000). La population s'accroît à un rythme annuel de 3 %, une population très jeune : 45 % des Cambodgiens ont moins de 15 ans . On estime qu'entre 1975 et 1979, la politique du régime khmer rouge a entraîné la disparition d'au moins 10 % de la population. La langue officielle est le khmer, ou cambodgien. Le français, l'anglais et le vietnamien sont également parlés. Le bouddhisme Theravada ou Hinayana (bouddhisme du Petit Véhicule) est la religion majoritaire (90 % de la population). Les autres religions pratiquées au Cambodge sont le catholicisme, l'islam (pratiqué par les Cham) et le bouddhisme mahayana. Les Khmers Loeu sont pour la plupart animistes. Il existe de nombreux organismes et ONG qui viennent, d'une manière
ou d'une autre, en aide au Cambodge. Parmi ceux-ci :
Des rois bâtisseurs des temples d'Angkor à la situation politique, économique et humaine d'aujourd'hui, en passant par le régime génocidaire des Khmers rouges, le lecteur trouve dans cet ouvrage un panorama historique concis et des clés pour mieux appréhender les enjeux auxquels le Cambodge est ou sera confronté à l'avenir. François Ponchaud s'est installé dans l'ancien protectorat français en 1965. Cet homme qui a consacré sa vie à ce pays et à son peuple fut le premier à alerter le monde sur la tragédie qui commençait. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des spécialistes du Cambodge.
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